LA CONJURATION D'AMBOISE

La Conjuration d'Amboise

La Conjuration d’Amboise est un événement précurseur des guerres de Religion qui devaient éclater peu après, de 1562 à 1598.

Il s’agit d’une tentative d’enlèvement du roi François II en mars 1560.
Le projet, dirigé par Jean du Barry, seigneur de La Renaudie, avait été ourdi par un groupe de nobles protestants dans la perspective de soustraire le roi à l’influence des Guise, famille catholique très hostile aux idées de la Réforme.

Les principales revendications des Catholiques se focalisaient sur la défense de la religion traditionnelle et l’ordre établi.

Quelques-unes de leurs revendications principales :

  • Maintien de la foi catholique : Les catholiques souhaitaient préserver le catholicisme comme religion d’État et s’opposaient à toute réforme qui pourrait menacer son statut.
  • Autorité royale : Ils défendaient le droit du roi à gouverner et à maintenir l’ordre, y compris en matière religieuse.
  • Lutte contre l’hérésie : Les Catholiques voulaient combattre ce qu’ils considéraient comme l’hérésie protestante et empêcher sa propagation.
  • Soutien aux Guise : La famille de Guise, en tant que défenseurs de la foi catholique, recevait le soutien des Catholiques pour leur politique de fermeté envers les Protestants.

Ces revendications reflétaient une volonté de protéger la tradition et l’unité religieuse du royaume face aux changements proposés par les Protestants.

Les principales revendications des Protestants étaient liées à la liberté de culte et à une réforme politique.

Quelques-unes de leurs revendications principales :

  • Liberté de culte : Les Protestants cherchaient à obtenir la liberté de culte sans persécution ni discrimination.
  • Fin de la répression : Ils voulaient la fin de la répression violente conduite par les Guise et par le pouvoir royal contre les Protestants.
  • Participation au gouvernement : Les réformés souhaitaient que les princes du sang acquis aux idées de la Réforme aient un rôle plus important dans le gouvernement du royaume.
  • Protection contre les abus : Ils demandaient protection contre les abus de pouvoir et les exécutions arbitraires.

Ces revendications étaient motivées par un désir de justice et d’équité, ainsi que par la volonté de pratiquer leur foi en toute sécurité.

Lors de la Conjuration d’Amboise, les motivations des conjurés étaient politiques et religieuses. Après le décès accidentel du roi Henri II (1559), les Protestants avaient espéré une fin de la répression que ce souverain avait menée.
Le nouveau roi, François II, confia le gouvernement aux Guise.

Les Guise, garants de la foi catholique en France, s’appuyaient sur l’édit d’Écouen pour persécuter les Protestants (supplice d’Anne du Bourg – décembre 1559).
Les Protestants, n’acceptant ni cette situation ni l’influence des Guise sur François II, comptèrent en vain sur les princes du sang, Antoine de Bourbon et son frère Louis de Condé, acquis aux idées de la Réforme, pour gouverner le royaume.

Au-delà des conspirateurs, la conjuration d’Amboise impliquait des nobles de tout le royaume.

Le complot fut découvert avant son exécution et l’échec de ses initiateurs entraîna une répression impitoyable des comploteurs qui fut brutale et marqua un tournant dans les tensions entre Catholiques et Protestants, préfigurant les guerres de Religion qui éclatèrent peu après.

La conjuration d'Amboise, mort de La Renaudie

La réaction catholique à l’échec de la Conjuration se traduisit par une augmentation de la répression contre les Protestants et un renforcement de la position des Guise au sein du gouvernement royal.

Quelques points clés sur la réaction catholique :

  • Répression accrue : La découverte de la conjuration conduisit à une répression sévère des réformés. Les Guise utilisèrent cet événement pour justifier une politique plus dure envers les Protestants.
  • Consolidation du pouvoir des Guise : L’échec de la conjuration renforça la position des Guise qui se présentèrent comme les protecteurs de la monarchie et du catholicisme contre les “menaces” protestantes.
  • Détérioration de l’image : L’image des protestants fut ternie aux yeux des catholiques, ne facilitant pas la tâche des partisans de la paix.

L’échec de la conjuration se traduisit par une tension accrue entre catholiques et protestants, préfigurant les guerres de Religion qui suivirent.

Conséquences immédiates de l’échec de la Conjuration d’Amboise pour les protestants :

  • Exécutions et répression : Les chefs de la conjuration, y compris Jean du Barry, furent exécutés. D’autres nobles impliqués furent exécutés à Amboise en présence de la cour et des notables.
  • Désaveu par les princes : Le prince de Condé, sympathisant de la cause protestante, désavoua ses partisans.
  • Soulèvements : La répression fut à l’origine des soulèvements de protestants en divers lieux.

De tels événements contribuèrent à une atmosphère de méfiance et d’hostilité dont découlèrent plusieurs décennies de conflits religieux à travers le royaume.

Cette répression provoqua des soulèvements à travers le pays, se traduisant par la prise le contrôle d’églises catholiques afin d’y célébrer le culte réformé.

Illustrations : www.reforme.netcartorum.fr

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