Les vins de Touraine Mesland sont produits autour de Mesland, dans la région du Loir-et-Cher.

Le Touraine Mesland est une dénomination géographique au sein de l’Appellation d’Origine Contrôlée Touraine. La zone de production du Touraine Mesland s’étend sur environ 105 hectares sur la rive droite de la Loire en aval de Blois dans le département du Loir-et-Cher.

Les vins blancs sont principalement issus du Chenin (Pineau de Loire). Les vins rouges sont des assemblages de Gamay, souvent majoritaire, de Cabernet franc (appelé localement breton) et de Côt (connu également sous le nom de « Malbec »). Ces vins, souvent légers, peuvent parfois être conservés 5 ou 6 ans dans les bonnes années.

Le Touraine Mesland peut être produit en vins tranquilles et primeurs (uniquement pour les rosés et rouges), mousseux et pétillants sous les trois couleurs rouge, blanc et rosé.
Les effervescents peuvent être demi-sec et moelleux.

Le vignoble de Mesland fait face au château de Chaumont, une construction gothique et Renaissance entourée d’un parc planté d’espèces rares.

Les sols sont argileux avec du silex mélangé à des sables granitiques, climat continental, et des rendements faibles : tous des atouts pour la production de vins amples et de bonne longévité.

Les vins rouges révèlent un nez complexe de fruits mûrs. Les rosés présentent des arômes frais et fins d’épices et de fruits rouges. Les vins blancs évoquent des fruits blancs (poire) épicés.

La production annuelle de l’AOC Touraine Mesland représente environ 4 200 hectolitres.
Les rouges de cette appellation offrent une magnifique robe rubis profond, avec des arômes subtils et des tanins fins.
Quant aux rosés, ils sont d’une grande fraîcheur.
Ces vins ont un bon potentiel de vieillissement.

Le vignoble de la région de Mesland et de Monteaux a une existence permanente depuis le milieu du XIème siècle. Un diplôme de Louis I le Pieux manifeste en 832 que l’abbaye de Marmoutier place la vigne au premier plan de ses ressources agricoles dans le territoire tout voisin de Chambon.

À la fin du XVème siècle, 220 arpents de vignes (150 ha) étaient recensés au prieuré de Mesland. Certains de ces clos (la Perdrière, la Galetière, la Boucherie, la Morandière…) sont encore complantés aujourd’hui.

L’introduction du gamay Noir à jus blanc est due à la famille de Cory. La Comtesse de Montebise, venue en 1838 résider après son mariage au château de Monteaux, conseilla de planter ce cépage qui, en Beaujolais, constituait les vigneronnages de ses parents. Elle fit venir les plants et un vigneron et c’est ainsi que ce cépage se répandit dans le pays.

À la fin du XIXe siècle, le phylloxera et la situation de crise qu’il engendra n’épargnèrent pas Mesland. Tout le vignoble dut être arraché. Les hommes de Mesland replantèrent comme ils l’avaient déjà fait par le passé, mais surent aussi, le moment venu faire preuve de clairvoyance et de vaillance pour se remettre en question et reprendre le chemin de la vocation d’origine de leur terroir.

Mesland entamait alors sa marche pour la reconnaissance de son Appellation. La grande antériorité de la viticulture assure des lettres de noblesse à l’appellation dans son ensemble.

Les cépages utilisés pour le Touraine Mesland sont les suivants :

• Pour les vins blancs :
  • Le Chenin
  • Le Sauvignon
  • Le Chardonnay
• Pour les vins rouges :
  • Le Gamay noir à jus blanc, qui doit intervenir dans une proportion comprise entre 40% et 60% de l’encépagement
  • Le Côt
  • Le Cabernet franc, appelé localement « Breton »

Ces cépages sont assemblés selon des règles précises pour produire les vins de l’appellation Touraine Mesland.